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Delires En Bulle
21 septembre 2006

L'Armée des Clowns (Partie 2)

J-3, 17h00 :

Brooks appella le président pour l'informer de la nouvelle.
Le président ne décrocha pas tout de suite, mais lorsque la ligne fut établie, Brooks put se rendre compte que le président était nerveux.
" Oui alors ces résistants ?
- Heu, mes hommes les ont éliminés, Monsieur le Président.
- Parfait. L'Attaque sera donnée dans trois jours à 8h00 tappantes.
A 12h00, le monde occidental ne sera plus un problème.
Dans l'après-midi, les orientaux seront hors-jeu.
Dans la soirée je pense que nos objectifs avoisinneront les 100 %.
Une dernière chose, je vais devoir vous demander d'éliminer vos hommes qui ont abbattu les résistants. Vous comprendrez que nous devons écarter tout risque de...fuite.
- Oui, monsieur le Président."
Ce dernier raccrocha.
Brooks était un homme sans pitié. Il avait été formé pour obéir aux ordres sans réfléchir. En plus de cela il avait été un excellent soldat et on l'appellait dans sa jeunesse à l'armée : Machine à Tuer.
C'est donc sans broncher qu'il avait accepté de liquider lui-même ses deux agents, mais voilà : il se doutait fort bien qu'il serait éliminé à son tour par la suite. Il fallait trouver un compromis.

J-3, 17h30
Dans une des grandes bases de manoeuvre militaire, des centaines de Clowns étaient rassemblés dans un grand hangar pour prendre connaissance d'informations capitales.
Le Général Galsini prit la parole :
"Ecoutez-moi bien, Clowns ! L'Attaque, comme vous le savez, est programmée pour dans trois jours, c'est à dire le 28 ! L'Assaut sera donné à 8h00. Vous savez tous ce que vous avez à faire.
Dès que la journée sera finie, vous aurez des ordres supplémentaires.
Rompez ! Regagnez vos logements !"
Un brouhaha se fit entendre dans tout le hangar. Dans le monde entier, des milliers de Clowns dans des centaines de hangars similaires regagnaient leurs logements.
Le Général Galsini remontait vers son bureau escorté de deux soldats, quand il fut abordé par le Colonel Blawn. Celui-ci lui demanda :
"Mes respects, mon Général, mais je n'ai pas compris la fin de votre petit discours. Que devront faire les Clowns une fois que ca sera fait ?
- Mon cher Blawn, vous savez que ces Clowns ne nous seront plus d'aucune utilité. C'est donc simple. Il ne le savent pas, mais....MAIS !"
Des bruits de pas précipités se firent entendre du coté d'un couloir proche.
Blawn se rua dedans, mais c'était trop tard : plus personne.
" J'espère que personne ne nous a entendus... De toute façon, il ou ils n'ont pas entendu le principal."

"Entrez là-dedans !"
Carl et Benson frnachissèrent la grosse porte blindée métallique. Il s'attendaient sans doute à une petite pièce remplie d'étagères servant à stocker les vivres. Rien de cela.
Ils étaient dans une grande pièce de style militaire, avec des barils, des sacs de sable entreposés un peu partout. Au fond de cette salle, à une dizaine de mètres devant eux se rengeaient cinq ascenceurs.
"Mais....? C'est ça votre abri ?
- Nous sommes à la surface, répondit simplement l'homme.
- Je ne comprends pas, reprit benson. Vous nous avez parlé d'abri anti-atomique.
- Le mot "abri" n'est pas vraiment adéquat. "Base" conviendrait mieux."
Il s'arrêta, pensif, puis enchaîna :
" Allons-y !"
Le Clown avait appellé le premier ascenceur qui s'était montré tout de suite disponible. Carl remarqua qu'il avait ensuite pressé le bouton "-15".
"Votre Base est vraiment profonde, remarqua-t-il.
- Nous allons là au centre nerveux, dit -il lorsque les portes de l'ascenceur se refermèrent. Les armements et stocks sont encore plus bas. Vous pourrez circuler librement, car j'en suis sûr que vous serez de notre côté, dès que vous saurez. Nous venons en plus d'apprendre que votre chef avait reçu l'ordre de vous éliminer pour enlever toute fuite possible. Pour finir, cette base anti-atomique ne s'appelle pas comme ça pour rien. Vous voyez ce que je veux dire ?"
Carl et Benson venaient d'en apprendre beaucoup. Déjà qu'il n'étaient pas au bout de leurs surprises, d'un autre côté leur chef devait les éliminer, et surtout que L'Armée des Clowns était une opération assez importante pour que des résistants construisent une Base anti-atomique.

Brooks était passé à sa banque. Il avait retiré de son compte une somme coquette, et était sorti sans un mot. Il marchait à grands pas sur la chaussée. A un angle, il s'arrêta, et prit son téléphone portable de son manteau beige. Il composa un numéro et porta le mobile à son oreille.
" Oui allô chérie...Oui, c'est moi...Ecoute, je n'ai pas le temps de te parler, mais rendez vous au bunker. Je suis dans une impasse...J'ai....Non.....Non, écoute-moi chérie : je vais être éliminé bientôt par mes...mais non, mais non....Comment ?...........Non, impossible.....Je ne peux pas venir, tu t'en doutes....Oui, c'est ça...j'ai retiré, oui...Tu le sauras dans 2 jours ceci, chérie.......Oui, c'est grave...Dans le bunker, au plus vite...C'est ça...Heu, demain 8h00...D'accord.... A demain, chérie...Je t'aime..."
Il éteignit sont téléphone portable et se remit en route. Des pensées sombres tourbillonnaient dans son esprit...
"Après tout..., pensa-t-il, qui a raison ? Ca va être horrible... Je ne sais pas..."
Il s'engouffra bientôt dans le centre de la ville pour profiter de sa dernière soirée avant que ça ne se produise...

Edward rentra brusquement dans sa chambre. Il partageait cette pièce avec un camarade, Bruce. Ce dernier était justement en triain de se démaquiller pour la nuit.
" Qu'est ce que tu faisais ?, demanda-t-il a Edward.
- Tu ne vas pas me croire."
Edward tremblait. Son maquillage de Clown semblait fade. Ses lèvres étaient pincées, signe sinificatif de la peur et de la crainte. Bruce le dévisagea.
" Eh ben mon vieux, ça n'a pas l'air d'aller, lui dit-il.
- Ca ne va pas du tout, repondit Edward. J'ai...comment dire...? J'ai surprirs une conversation !
- Et c'est pour ça que tu te mets dans un tel état !
- Crois moi tu vas mal dormir...
- Bon allez crache le morceau... T'as surpris une conversation de qui et qui ?
- Le Général Galsini et le colonel Blawn !
- Hein ? Mais mon vieux si ça se sait, tu es mort !
- Oh ! Encore plus que ça !
- C'est à dire, interrogea Bruce de plus en plus perplexe.
- On...on va mourrir, Bruce. Tous.

L'ascenceur fit retentir un Ding ! sonore et il s'ébranla subitement. Carl et Benson se jetèrent un coup d'oeil. Les portes s'ouvrient, et un brouhaha dense envahit l'ascenceur. Devant eux, il y avait un grand hall en contrebas. L'accès se faisait par des escaliers situés sur leurs côtés. Des dizaines et des dizaines de postes informatiques étaient alignés les uns les autres. Des gans travaillaient, se levaient, courraient... Une grande effervescence. Il y avait des écrans partout, des portes, d'autres ascenceurs... C'était effectivement une Base.
"Bienvenue à la BCC : La Base Anti-Circus ! Circus est le nom de code du grand projet top-secret dont vous connaissez l'existence, mais pas les détails... Ce projet est lancé dans 3 jours, donc comme vous pouvez le voir, c'est un tumulte. C'est non seulement une base de protection anti-atomique, mais aussi un centre très important. Illégal, certes, mais important. Bien sûr, si les gouvernements des pays apprenaient l'existence de cette base, dans l'heure nous serions rasés. Mais nous ne serions pas là pour voir, hein ? HAHAHA !!!"
Carl jeta un coup d'oeil pas très rassuré à Benson qui lui renvoya le même regard inquiet.
"Bien sûr, reprit l'homme, qui avait vu les deux regards pas très rassurés, cela est impossible ! Vous pensez, une base secrète installée depuis longtemps... Mais ne sait-on jamais ce que le gouvernement Américain peut nous préparer..."

A suivre...

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